samedi 16 mai 2009

La vierge noire de Czestochowa

Hallucinant, surrealiste...
Imaginez une sinistre ville industrielle a la mode communiste, et vous debarquez dans une gare qui se veut moderne, et vous vous retrouvez le long d'avenues desertes, bordees de tristes blocs d'appartements en beton, pas un magasin, pas un cafe, pas un chat, et vous vous dites que vous avez atterri dans un lieu oublie de Dieu; mais soudain vous entendez le choeur des anges et vous ne savez d'ou vient cette musique celeste... Vous suivez le son, si je puis dire, et finalement vous decouvrez le lieu le plus inattendu dans cette ville sans ame: un monastere precede d'un parking geant, rempli de cars, et une foule indescriptible. La messe se dit en plein air, sur une scene surelevee, dominant une plaine digne de Werchter, groupes de tous acabits, avec leur banniere, leurs chaises pliantes et parfois leur tente igloo... Je n'en croyais pas mes yeux. Le Pape est partout (celui d'avant), en statue, en photo, en medaille, en peinture kitsch. Je vous dis pas les boutiques de souvenirs pieux, c'est comme une grande brocante. Dans la chapelle de la fameuse vierge (juste une image pas tres artistique), c'est la folie, on s'ecrase; si on veut s'approcher de la sainte effigie, faut faire la file pendant des heures. On fait la file aussi pour donner son obole aux religieuses (alors que tout est gratuit), et -spectacle bien oublie chez nous - pour se confesser. Dans les differents musees, je parviens a me faufiler, sauf pour voir le "tresor", ou la file me decourage. Pour terminer, le chemin de croix (que mon bookguide dit celebre), une serie de tres vilaines statues devant lesquelles les gens s'agenouillent et chantent des cantiques. Tout cela en Europe. Le public ? Pas seulement de vieilles bigotes, des hommes, des jeunes, des enfants, et on se fait photographier devant le Pape.

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