dimanche 17 mai 2009

Auschwitz-Birkenau

Bon, je fais quand meme un commentaire.
Ce lieu de memoire est devenu un lieu de tourisme de masse.
Des 9h, les cars deversent des groupes heteroclites, shorts, debardeurs, tenues de touristes internationaux. Malgre les affiches en toutes les langues - avec des dessins - on visite avec son sandwich, sa barre chocolatee et son coca. On fait des photos juste sous les pancartes d'interdiction (a l'interieur); on fume entre deux blocs. Les individuels sont rares, mais de toute facon, sont obliges de suivre, coinces entre les groupes, qui vous poussent si vous n'allez pas assez vite. J'etais ecoeuree. Tourisme catastrophe, voyeurisme, je ne sais quoi dire. C'est au programme de tous les Tour Operators, entre les mines de sel et la cathedrale.
A Birkenau, c'est plus degage, car le site est immense. Et aussi les fours crematoires ont ete dynamites, alors c'est moins interessant, et faut trop marcher. Moi j'y suis restee longtemps, et comme prevu j'ai parcouru a pied la distance entre les deux camps.
Je n'ai pas pu y aller en train, il est supprime, alors j'ai pris le bus local (70 km de Krakow, 3 h !)
C'est une experience hors du commun, non seulement pour le devoir de memoire, mais pour observer l'homo turisticus; au moins ceux qui sont venus, meme avec leur sandwich, pourront temoigner contre le negationisme.
Une eglise catholique, surmontee d'une croix bien visible, a ete batie juste a la limite du camp de Birkenau; sur le modele de l'entree du camp; pendant que je visitais, j'entendais les chants de la messe... Ca aussi, c'est ecoeurant.
J'ajouterai qu'il n'est pas possible d'aller la-bas et d'en sortir indemne. En tout cas pour moi.

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